Qu'est ce que le Nihon Budo?
La traduction de Nihon Budo est "art martial japonais". Le fondateur est maître WATANABE Haruyoshi (5e Dan Judo, 6e Dan Yoseïkan Budo, 8e dan Aïki jujitsu, 7e dan Ju jitsu, 7e dan Nihon Kobudo et 8e Dan de Nihon Budo), sous l'impulsion de maître WATANABE Mitsuru, son quatrième fils et avec l'accord de Maître MOCHIZUKI Minoru , avec lequel il avait travaillé avant qu'une grande amitié ne se soit installée. Le Maître MOCHIZUKI Minoru venait lui-même d'une vieille école d'arts martiaux japonais avant de devenir un élève direct de Maître Kano (Judo) et de Maître Ueshiba (Aïkido).
Maître Mochizuki Minoru avait impulsé dans les années soixante la création de la Fédération Internationale de Nihon-Budo, afin de regrouper sous la forme d'une "bibliothèque vivante" toutes les connaissances des arts martiaux japonais: Iaï, Ken jutsu, Ko Budo, Ju jitsu, Aïki jitsu, connaissances dans leurs formes premières: connaissances pour "survivre" (art de défense) et connaissance, pour vivre (école de la vie). Dans le même esprit, l'Association Nationale de Nihon Budo (A.N.N.B) a été créée en France pour conserver les arts martiaux japonais dans leur essence et tradition, face au constat fait par les maîtres Watanabe Haruyoshi et Watanabe Mitsuru d'une dérive de plus en plus sportive des Arts martiaux, privilégiant le spectacle à l'efficacité.
Pour Watanabe Mitsuru senseï (8e dan Nihon Budo, 5e dan Aïkido, 4e dan Yoseïkan Budo), responsable actuel du Nihon Budo, la philosophie du Nihon-Budo pourrait se résumer à la recherche de la sérénité, de la connaissance de soi dans un monde en perpétuel mouvement et la recherche de la maîtrise des autres.
Le nihon-Budo regroupe trois composantes:
- Aiki-ju jutsu art de défense basé sur l'esquive et l'immobilisation par clés et torsions
- Kempo Taï Jutsu art de défense basé sur les atemis (pieds, poings, coudes, genoux) mais également les projections, les clés, les immobilisations...
- Iaï Ken jutsu Kobudo art de l'escrime japonaise et du Kobudo. Le travail de base est le sabre (Iaï do, Ken jutsu), puis une fois le sabre "compris", le travail des autres armes japonaises qui en découlent (Jo, Bo, Tonfa, Nunchaku, Sai, etc).
Ces trois composantes sont intimement mêlées et permettent de s'adapter à tous types d'attaque en fonction de sa morphologie et de sa forme, mais surtout cette variété permet de progresser sur la voie martiale en mettant en évidence les quelques principes régissant toutes ces techniques, que ce soit au sol, au sabre, en projetant ou en frappant...
Les trois "timing" classiques (go no sen (retard), tai no sen (simultané), sen no sen (anticipation) sont travaillés en fonction de la progression du budoka, ainsi que les trois distances (chika ma, ma et to ma).
Toutes ces techniques sont "confrontées" à la réalité lors de randori: poussées de main, pieds-poings, mains nues-couteau, couteau-couteau, sabre, etc. Pour ceux qui le souhaitent, des compétitions sont organisées, afin de tester ces techniques en élargissant le cercle des partenaires.
Le Nihon-Budo insiste particulièrement sur le respect de la physiologie humaine, aussi bien pour soi-même que pour son partenaire ou éventuellement agresseur. En comprenant comment est constitué le corps humain, il est facile de comprendre comment et pourquoi les anciens ont créé telles ou telles techniques. Il existe des techniques meurtrières comme il existe des techniques conservatrices. C'est ce principe de "vivre et ne pas gâcher inutilement une vie" qui explique que l'on puisse passer toute une vie à s'entraîner.
La tenue :
La veste bleue symbolise le YIN: l'immobilité, la matière.
Le pantalon blanc symbolise le YANG: l'énergie impalpable, le mouvement.
Opposés, l'un ne peut pourtant exister sans l'autre. De cet équilibre dynamique naît la santé
Sur la veste du keiko gi est apposé le "logo" du Nihon Budo, qui n'est autre que le mon de la famille Watanabe, le mon étant l'équivalent au japon du blason.